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Mardi 2 août

Masked weaver (tisserin à tête rousse ou tisserin masqué), fulvous duck (canard fauve), black egret (aigrette noire), black winged stilt (échasse blanche), aigle, voilà le fruit de notre observation du matin avec Victor !

La pluie tombée cette nuit offre un tout autre visage à ce petit coin de nature.

À 11 h nous partons pour commencer la remontée vers le nord.

Nous sommes hésitants sur la route à prendre. Le GPS n’est pas d’accord avec nous, je prends la carte, nous passerons par Rosh Pinah.

Babouins et singes velvet habitent les lieux les plus verdoyants. Nous nous réjouissons de leur présence.

On roule dans le lit de la rivière. Et puis nous longeons la rivière. Et encore nous repassons dans le lit de la rivière. À chaque virage c’est un changement de décor. Petites fleurs jaunes, touffes vertes, arbres à carquois, buissons, cactus parsèment l’extrême aridité des lieux. Paysage minéral et montagneux. Incroyable de rouler ici. Les vues sont grandioses et il n’y a pas foule sur la route. Mieux vaut ne pas tomber en panne ici !

Parfois nous perdons de vue la rivière mais il suffit de trouver le cordon verdoyant qui s’étire pour repérer ses berges. Peu importe où nous sommes, elle reste sur notre gauche. Nous roulons sur le trait tout fin de la carte qui sépare l’Afrique du Sud de la Namibie. Nous suivons les courbes parfaites d’Orange. C’est un magnifique tronçon de route. Si génial de suivre un courant d’eau avec toute la vie qui va avec. Parfois c’est un peu glissant car il a plu cette nuit (suffisamment rare pour que nous l’écrivions). Passage serré entre la rivière et la montagne. La pluie a rendu le terrain boueux. Un beau bourbier comme dirait Fred. Concentration maximale pour notre chauffeur :-) 4x4 de rigueur pour ne pas avoir de mauvaise surprise.

Nous faisons un arrêt sans descendre pour photographier ces petits singes qui n’hésitent pas à s’approcher du véhicule. On vient de se rendre compte qu’ils peuvent passer dans le coffre dont la trappe est ouverte !! Nous continuons quelques mètres... une magnifique nuée de King Fishers (martin pêcheurs) aux couleurs jaunes, bleues et turquoises nous soutirent des « wahou ». Tout ça avec la play list de Léon : trompette et saxo retentissent dans la carlingue !

Dernière courbe et nous nous éloignons pour de bon cette fois-ci de la rivière. Petit passage mouillé. Après 70 kilomètres de piste, nous regagnons une route plus large et caillouteuse.

Nous apercevons un panneau « Route fermée » dans l’autre sens. Cela explique peut être que le gps nous proposait un autre itinéraire qui prenait plus de 7 heures (contrairement aux 4 initialement prévues) ce matin.

De nouveau, nous sommes en plein désert. Une autruche nous le signale. Les montagnes et le sable sont partout.

Arrivée sur l’asphalte sous le panneau Rosh Pinah à droite.

Nous faisons un court arrêt pour acheter le pique nique de midi et de quoi faire un braï ce soir.

Nous roulons 2 h 30 et nous arrivons dans le Namib Naukluft National Park, au Klein-Aus Vista, notre étape pour la nuit.

Comme la camping était complet, nous dormons dans une cabane appelée geister Schlucht. Elle est liée à une histoire de fantôms mais je n’ai pas tenu à la raconter aux enfants compte tenu des lieux qui sont très excentrés de toute présence humaine et des bruits la nuit...

Pour la rejoindre, nous roulons 6 km de plus dans le sable et la solitude du désert. Nous voyons notre premier cheval sauvage. L’excitation est à son comble dans la BM mobile ! L’endroit est incroyable, aux pieds de petits sommets. Pas de voisins (visibles et audibles pour le moment). Rien.

Avant de partir rejoindre le point d’eau pour observer les chevaux sauvages, nous déposons nos deux sacs et étendons l’énorme sac de linge lavé (laundry du camp)qui n’a pas eu le temps de sécher ce matin à cause du temps humide inattendu (pas de bol !). Nous réalisons 3 belles farandoles de vêtements de toutes les couleurs... je croise les doigts pour que tout soit sec demain mais ce n’est pas gagné avec le froid que nous retrouvons...

Nous partons très vite car le coucher du soleil c’est maintenant et nous avons 20 kilomètres à faire. Nous en roulons à peine une dizaine avant d’apercevoir un troupeau de chevaux sauvages. Avec la lumière du soir, cette rencontre a quelque chose de magique. Sasha attendait ce moment. Et une nouvelle carte abattue !

Finalement aucun cheval ne se trouve au point de vue. Notre déception est de courte durée : deux black back jackal se promènent le long de la route. Un dernier cheval sauvage court le long du grillage.

Ce soir, pour le dîner nous utilisons la cuisine qui nous fait remonter 200 ans en arrière. Vive la fumée ! On a eu une bonne idée d’étendre le linge à côté de la cheminée !

Nous avons 8 lits, les garçons décident d’en rapprocher deux et de dormir ensemble ! 😆