Solitude

Vendredi 5 août

Hier soir Sasha et Victor sont allés se doucher alors qu’il faisait nuit espérant ne croiser aucun animal sur leur passage. L’eau était chaude (grâce à un système de panneaux solaires) mais il n’y avait pas d’électricité. Ils ont donc utilisé la bougie mis à disposition et leur frontale. Je ne sais pas comment ils se sont débrouillés mais ils sont revenus lavés !

Cette nuit le vent a soufflé fort mais une chouette ululait dans l’arbre en face.

Nous approchons la table de notre maison mobile pour petit-déjeuner à peu près protégés.

À 10 h nous quittons le camp. Quelques mètres plus loin, deux korheans nous souhaitent bonne route.

Un peu plus loin, c’est un autre couple et puis un troupeau d’oryx. D’énormes canards sauvages décollent sur notre passage. Les cornes d’oryx qui émergent des herbes jaunies montrent la visibilité impeccable sur plusieurs kilomètres à la ronde.

Entre dunes et montagnes rougeoyantes, la route nous emmène toujours plus vers le nord. Les animaux sont omniprésents et les pauses photos régulières.

Les panneaux de direction sont casi inexistants. Nous arrivons à un carrefour de pistes. Gros moment de doute. Mapsme est resté éteint. Compte tenu du peu de routes, mieux vaut ne pas se tromper au risque de rouler des dizaines de kilomètres dans la mauvaise direction...

Nous arrivons à la station service de Betta. Un semblant de retour à la vie humaine 🙃 Nous n’avons pas commis d’erreurs d’itinéraire. Nous prenons un café. Il nous reste une cinquantaine de kilomètres avant la prochaine étape.

Au bord de la piste, nous voyons plein de melons, le « concombre du désert », une cucurbitacée qui pousse en plein désert. Si ce melon peut être mangé par les oryx et leur assure une ration d’eau suffisante pour marcher dans le désert, il n’en n’est pas moins toxique pour l’homme. Du moins une seule sorte est comestible par l’homme mais serait très difficile à reconnaître.

Une barrière - 11 km - encore une barrière. - 7 km - Nous sommes arrivés dans la NamibRand Nature Reserve. La piste est du vrai sable bien fin.

L’endroit est magnifique. Difficile de croire que sur cet immense domaine il n’y ait que 3 emplacements de camping.

Namib Rand est une réserve privée grande comme l’Ile Maurice. Des lodges très haut de gamme s’y trouvent. Les sites de camping offrent une possibilité d’hébergement économique sur cette réserve qui serait exceptionnelle. Pas de réseau comme souvent. Nous restons ici deux nuits.

Le site est isolé c’est vrai. On est encore au cœur du désert. Les paysages sont aussi époustouflants que nous l’avions lus, entre brousse et dunes.

Nous installons rapidement le campement. L’emplacement a une salle d’eau privative avec électricité (solaire, pas de prises) mais sans eau chaude.... on l’avait déjà compris : l’un ne va pas avec l’autre !

Première petite expédition derrière notre emplacement et nous découvrons la joie de courir, sauter, marcher dans les dunes. Un oryx se repose d’ailleurs tranquillement en bas de l’une d’entre elles.

À 16 h nous avons réservé une marche de deux heures avec un guide.

Les vues sont spectaculaires sur les vastes plaines, les anciennes chaînes de montagne et les dunes rouges du désert du Namib. Nous écoutons avec attention toutes les explications sur les empreintes dans le sable (lézard, scarabée, serpent, oryx), les trous (renard aux oreilles de chauve-souris, suricate, souris), les galeries dans le sable (formées en partie par une espèce de petite taupe namibienne). C’est incroyable de pouvoir marcher ainsi dans la savane, un peu difficile parfois pour monter les dunes !

Le guide nous montre un arbre où gît encore la proie (springbok) d’un léopard. Du coup, nous apprenons que dans la réserve il y a des guépards, des léopards, des hyènes comme prédateurs. Ouch ! Ça va pimenter notre nuit 🥳.

Les garçons s’éclatent à courir et à sauter dans le sable. La balade dans les dunes au coucher du soleil est exceptionnelle de beauté et de rires ...

Nous sommes fans de l’endroit ! Ce soir c’est musique et danse dans la cambrousse .😀